dimanche 31 décembre 2017

Chronique de ANNIE FOREST pour SOUS L'OMBRIERE DU VIEUX-PORT



Sous l’ombrière du Vieux-Port 
Jacques Koskas 
Editions Vivaces (2017)


(Par Annie Forest-AbouMansour)

  
  Dans Sous l’ombrière du Vieux-Port de Jacques Koskas, l’enquête policière et  l’enquête personnelle, le présent précipitant les protagonistes dans un retour sur le passé, se tricotent,  émaillés de coïncidences surprenantes.
     L’enquête du commandant Martial Merlin et de ses collaborateurs, le capitaine Léa Modestine et le lieutenant Romain Pigal se poursuit sur cinq journées du jeudi 11 août 2016 à 8h45 au mardi 16 août à 11h12. L’angoissant mystère de la disparition circule dans tout l’ouvrage et touche plusieurs personnages avec son lot de questions, de tristesse, d’incompréhension. L’enquête  donnée dans un récit pris sur le vif au présent permet toujours  une remontée dans le passé des protagonistes en accompagnant le déroulement de leurs pensées et de leurs souvenirs qui se recoupent parfois. Le lecteur assiste à des investigations en direct : les chapitres se succèdent donnant à lire  les faits vécus au même moment par les différents personnages. Le jeudi 11 août à 14 h30, le lecteur se retrouve dans une chambre d’hôpital en compagnie d’ Apollon Donnadieu et de Dédé, puis dans le chapitre suivant, il vogue  à la même heure « vers le château d’If » avec le commandant Merlin avant de se retrouver attablé « à l’unique restaurant de l’ile (en compagnie d’) une femme, les yeux à l’ombre d’un chapeau blanc à larges bords ». Ce parallélisme, cette simultanéité créent tout un rythme dynamique  en plaçant le lecteur dans le quotidien de tous les personnages  et en lui permettant d’assister à chaque minute de l’enquête dans différents lieux à la fois.
    Le passé de chaque personnage se mêle au présent. Le commandant Merlin pressent des rapports entre les différentes enquêtes, il suit ses intuitions et vit en même temps ses problèmes de cœur au propre et au figuré. Alors  qu’il effectue plusieurs investigations, le commandant Merlin recherche son père disparu de manière incompréhensible quand il avait dix ans et dont les souvenirs le poursuivent depuis quelque temps : « En tête de ses préoccupations, la disparition de son père qui vient de refaire surface depuis qu’il a retrouvé, il y a quelques jours, des objets lui ayant appartenu, entassés dans un carton, au fond d’une armoire ». Alors qu’elle essaie de vaincre ses fantômes et  son agressivité intérieure, Léa Modestine subit toujours le traumatisme causé par son père décédé depuis plusieurs années : « L’image de son père vient se superposer aux traits du pêcheur. Visage fantomatique qui hante ses cauchemars ». Romain Pigal, « largué par sa compagne qui a refusé d’épouser un handicapé » est dévoré par  son souvenir. Il recherche avec fébrilité le commanditaire de ses agresseurs qui ont brisé son couple et sa vie de policier dynamique : « Deux ans se sont écoulés depuis qu’une moto folle lui a cassé les reins alors qu’il planquait sur un trottoir ». La belle  et élégante Mireille Renoir, sans nouvelles depuis quatre jours de sa fille Annabelle, essaie de savoir ce qui a pu arriver à cette dernière. Apollon Donnadieu dont la mère vient de mourir est hanté par le décès accidentel de son père alors qu’il était encore un enfant. Clara Carmina, quant à elle,  recherche étrangement une poupée. Au fil des pages, le lecteur découvre que des liens existent entre les différents personnages tous fortement typés, dotés de relief. Leurs portraits sont tracés avec précision. Leurs tics, - Merlin tire toujours sur ses bretelles, les dreadlocks de Léa « dansent » toujours  « autour de son visage à chacun de ses mouvements » - ,  leur caractère sont sans cesse notés. Les portraits, toujours bien campés, bien caractérisés, créent des personnages plus vrais que nature.
   Des jeux de miroir se multiplient, concrétisation du titre de l’ouvrage. L’ombrière du Vieux-Port ancre le roman dans le réel marseillais et crée en même temps tout un jeu de mise en abyme. Comme les passants se dédoublent en flânant sous le plafond réfléchissant de l’ombrière créant tout une aura poétique, les multiples disparitions se renvoient en reflet les unes les autres, reflets  d’existences où le mensonge et la folie émergent. Le roman policier devient alors roman de caractères. Le narrateur ne se contente pas de chercher à élucider des énigmes (Pourquoi les quatre « fadas » ont-ils plongé dans la mer ? Que contenait le congélateur ?), il devient étude psychologique, tentant d’expliquer et de comprendre des comportements humains parfois fantasques et apparemment peu cohérents.
    Le récit donne à voir des êtres humains  complexes et mystérieux. Leur personnalité comporte des facettes multiples, cachées, secrètes, ignorées même de leurs proches. Cette richesse psychologique sourd dans tout l’ouvrage avec souvent beaucoup  d’humour. En effet, de nombreuses analyses  psychologiques  effectuées par  Martial Merlin sont souvent tournées en dérision par ses collègues : « Encore votre psychologie à deux balles, commandant, plaisante Léa. Vous auriez dû être psy, plutôt que flic ». Le narrateur joue avec ses héros romanesques conjuguant les thèmes du  roman classique et du  roman policier : la psychologie, l’angoisse, le suspens, la recherche des causes des actes de délinquance, la mort…
    La mort, thème habituel du roman policier,   est dans le roman de Jacques Koskas  détournée de son rôle habituel.  Elle est mise en scène, théâtralisée avec l’intervention de la thanatopraxie, mêlant le tragique, le morbide et l’humour. Le farfelu et le réalisme se côtoient. Le narrateur transmet l’authenticité de la vie avec des êtres communs, médiocres même, loin du milieu du crime, qui peuvent devenir un jour ou l’autre volontairement ou involontairement criminels ou tricher avec la justice  alors que rien ne le laissait présager. Un incident, un fait, comme la jalousie, un handicap, vécu par soi-même ou par un tiers peuvent changer un être. L’humain est complexe et mystérieux. Sa personnalité comporte des facettes multiples, cachées, secrètes, ignorées même des plus proches. Pour ne pas spolier l’histoire, nous n’en dirons pas davantage.
   Dans l’ouvrage original et captivant,  Sous l’ombrière du Vieux-Port, Jacques Koskas  raconte une histoire aux multiples intrigues agréable et souvent surprenante  en tenant les lecteurs en haleine, en jouant avec le suspens, interrompant son récit au moment où une information importante va arriver,  finissant souvent un chapitre sur une question ou en rejetant à plus tard la réponse : « La scientifique vient de faire une découverte dans la camionnette. Pas de temps à perdre ! Je vous raconte la suite en chemin ».   Les nombreuses références psychologiques  serties d’humour,  des personnages paradoxalement tout à la fois communs et hors du commun, la tension narrative séduisent  et amusent tout à la fois en embarquant le lecteur loin des pactes de lecture habituels du roman policier.

mercredi 22 novembre 2017

SALON DU LIVRE LE 26 NOVEMBRE A MARSEILLE

Bonjour,

Je serai présent au salon de la WIZO
Dimanche 26 novembre à Marseille
Maison du Bâtiment
144 bd Michelet
de 11 h à 19 h

Je présenterai mon nouveau livre

Sous l'ombrière du Vieux-Port


Au plaisir de vous y rencontrer

jacques-koskas.com

mercredi 11 octobre 2017

Sous l'ombrière du Vieux-Port

Sous l'ombrière du Vieux-Port

Parution de mon nouveau livre. Un roman policier sur le thème de la disparition.

"  − D’après nos informations, cette femme est morte le 4 août, a été incinérée le 8 et, miracle, a été retrouvée, flottant entre deux bateaux, le 12, vêtue d’une robe de mariée.
− Votre phrase résume tout le charme du Vieux-Port, commandant. C’est encore plus fort que le coup de la sardine…
     − …qui a bouché le port de Marseille ? J’y ai cru longtemps, comme tous les mômes…"

Le mystère de l’absence sert de fil rouge aux divers protagonistes de ce roman.
Quel que soit leur rôle (victime, policier, meurtrier…) ils doivent y faire face, ainsi qu’à son corollaire implacable, les retrouvailles, attendues ou redoutées...

Tags: Sous l'ombrière du Vieux-Port

mardi 12 septembre 2017

Salon du livre policier à Bandol les 16 et 17 septembre 2017

Au plaisir de vous y rencontrer

dimanche 6 août 2017

10 août Nuit du livre à Bormes les Mimosas

Au plaisir de vous y retrouver.

lundi 15 mai 2017

SALON DU LIVRE DE LORGUES (83)


20 mai 2017
Salon du Livre à Lorgues (Var)

Au plaisir de vous y rencontrer

dimanche 22 janvier 2017

Rencontres du Livre en Dracénie

Au plaisir de vous y rencontrer...



Jacques KOSKAS
jacques.koskas@free.fr

mercredi 7 décembre 2016

POLAR A LA TOMETTE à Salernes (Var)

J'y serai le 11 décembre.
A bientôt.

samedi 5 novembre 2016

FESTIVAL LITTERAIRE DE STE MAXIME (VAR)

Des livres et des mots

Je serai présent au 3e Festival littéraire de Sainte-Maxime organisé par le Lions Club Sainte-Maxime sur Mer/Vallée du Préconil en partenariat avec la Ville.
"Des livres et des mots"
Au programme : lecture, dédicace, concours de poésie, le Coin des bouquinistes (vente de livres d'occasion)...

Samedi 5 et dimanche 6 novembre
Chapiteau du Théâtre de la Mer

jeudi 11 août 2016

11 août - Nuit du Livre à Bormes les Mimosas (83)

Au plaisir de vous y rencontrer.


jeudi 28 juillet 2016

28 JUILLET 2016 SALON DU LIVRE A GIENS (VAR)
Au plaisir de vous y rencontrer


mardi 14 juin 2016

18 juin SALON DU LIVRE A LORGUES (VAR)


jeudi 5 mai 2016

8 mai salon du livre à Solliès-Pont


Au plaisir de vous rencontrer !

mercredi 27 avril 2016

1er mai SALON DU LIVRE au Chateau St Martin Taradeau (Var)

Je serai présent le 1er mai au salon du livre qui se tiendra au Château St Martin à Taradeau (Var)


mercredi 20 avril 2016

SALON TARAD'ARTS

Je serai présent au salon Tarad'arts, qui se tiendra à Taradeau (Var) dimanche 24 avril 2016


lundi 22 février 2016

CHRONIQUE D'ANNIE FOREST

La fille sur le trapèze
Jacques Koskas
Editions Vivaces (novembre 2015)

(Par Annie Forest-Abou Mansour)

  Léontine Lefossoyeur, la fameuse détective (très) privée de l’ouvrage de Jacques Koskas, La fille sur le trapèze, une célibataire psychorigide de trente trois ans toujours vêtue de tailleurs gris, « ne support(ant) pas qu’on la touche », « est invitée chez sa grand-tante Roberte à vingt heures trente précises ». Il est impératif qu’elle arrive à l’heure :  sa grand-tante est « intransigeante sur les horaires ». Or vers les dix sept heures trente environ, Léontine reçoit un appel téléphonique « aussi étrange qu’alarmant » de son cousin, le Comte Rodolphe Dubailly, homme « impulsif et autoritaire » : « quelqu’un serait suspendu au plafond » de son salon d’une impressionnante hauteur.
   Accompagnée de son assistant M. Croton, - digne des personnages des peintures de Bernard Buffet «  ces comiques du cirques, éternellement moroses », véritable encyclopédie ambulante dont la manie est de donner les définitions et l’étymologie de tous les termes qu’il évoque - , mademoiselle Lefossoyeur se rend au château des Dubailly dont la devise est « traiter ses affaires en famille et ne pas se mêler de celles des autres, voilà le secret de toute sagesse » afin de trouver une solution à l’énigme. Le lecteur suit avec intérêt et curiosité l’enquête funambulesque et fantaisiste du duo hors norme qui doit être exécutée dans un délai très bref.
   Dans ce roman d’aventures à l’écriture limpide, au vocabulaire technique riche et précis comme le prouvent la description de la luxuriante végétation du jardin de la famille Dubailly, l’explication de la racine et de l’origine des mots (à propos de « dératé » par exemple : « Il fut un temps où on enlevait la rate des animaux pour, croyait-on, les faire courir plus vite. Le terme est resté »), le  suspens se tricote constamment avec l’humour, «  - Qu’y a-t-il, monsieur Crouton ? Toujours mal à la gorge ? / - Croton, mademoiselle Lefossoyeur, Croton, comme l’arbuste tropical aux feuilles bordées de rouge… », le comique de situation («  Un matelas sur le dos, il tente de suivre la course du trapèze en se déplaçant, aussi vite qu’il le peut, d’un mur à l’autre »), de caractère… Le narrateur, qui s’adresse souvent au lecteur -   (« Une enfance triste et solitaire, peut-être ? Nous y reviendrons ») - brosse avec précision, pertinence, justesse et malice les différents portraits physiques et psychologiques des protagonistes. Le suspens se mêle à la tragédie familiale. Les puissances mystérieuses du jardin à la flore exubérante participent au mystère ambiant dans lequel se glissent des notes poétiques ajoutant un éclairage fantastique à l’intrigue.
   La fille sur le trapèze de Jacques Koskas captera l’attention des jeunes lecteurs de douze ans et plus, les passionnera même, tout en enrichissant leurs connaissances. «  Placere et docere », la célèbre formule destinée à La Fontaine et à Molière est toujours d’actualité. Nous attendons désormais impatiemment la suite des aventures de mademoiselle Léontine Lefossoyeur et de monsieur Croton.

Du même auteur :

jeudi 11 février 2016

LA LISTE DE FANNET SUR YOU TUBE


https://www.youtube.com/watch?v=8x6CgO6FNlg



mardi 12 janvier 2016

LA FILLE SUR LE TRAPEZE


Publication de mon nouveau livre

La fille sur le trapèze

Roman jeunesse à partir de 12 ans

lundi 4 janvier 2016

BONNE ANNEE ????




Bonne année ???
Est-ce bien raisonnable de rabâcher ce refrain si peu fiable ?
Ne serait-il pas plus sage de souhaiter simplement…
Bonne  chance ?